Critique – Cobayes : Olivier

Après la lecture de Comment j’ai appris à tuer, pourquoi ne pas poursuivre dans ma lancée et débuter un roman qui relate aussi la déchéance morale d’un jeune de ma génération? Toutefois, le tout se déroulera dans un contexte complètement différent. La populaire série Cobayes est une série collective, c’est-à-dire que ses 7 tomes sont écrits chaque fois par un auteur différent et peuvent se lire dans l’ordre désiré par le lecteur. C’est donc le tome Olivier, par Yvan Godbout, qui est aussi publié aux Éditions ADA, que j’ai choisi pour démarrer la série.

COBAYES : OLIVIER

Auteur :  Yvan Godbout       cobayes_olivierlres

Éditeur : Éditions de Mortagne

Nombre de pages : 324

Prix : 19,95$

Quatrième de couverture : Mon souhait le plus ardent : vaincre la tourmente.J’en ai marre. Marre de mes cicatrices qui attirent le regard de tous et qui, paradoxalement, éloignent celui de mes parents. La mort de mon frère jumeau ne m’a pas que rendu invisible à leurs yeux, elle a également provoqué chez moi d’importants troubles anxieux. Au fil des années, la tourmente s’est nichée dans mon esprit. J’ai peur qu’elle ne s’y soit installée pour toujours.

À dix-huit ans, je devrais avoir d’autres ambitions que de devenir fou, non?

Je veux changer de vie. Fuir ce foyer où déambulent une mégère, un salaud, un vieux beagle dépendant affectif et un fantôme qui cherche sans cesse mon attention. Mais surtout, je veux guérir. Je crois avoir trouvé la solution. En fait, c’est plutôt la solution qui m’a trouvé…Un simple cerne de café sur une page de journal, et le tour était joué.

Critique : Très difficile de parler de ce roman sans en dévoiler des éléments clefs. Je tenterai donc d’être le plus bref et concis possible.

Tout d’abord, il faut savoir qu’on n’a pas affaire ici à un thriller. Olivier, comme tous les autres tomes de la série Cobayes d’ailleurs, est un roman d’horreur. À tous ceux qui ont le cœur sensible, je vous suggère de passer votre chemin ; la première partie vous plairait sûrement, mais la deuxième pourrait tout à fait vous traumatiser. Godbout n’échappe à pratiquement aucun tabou lié à la violence, et ce, pour le plus grand plaisir du lecteur fan d’horreur. La description des scènes les plus terribles sont marquantes et très «cinématographiques», juste assez pour qu’on les conserve bien en mémoire.

Yvan Godbout

Yvan Godbout

L’évolution du personnage principal, Olivier, est marquante. Elle se fait brutalement à cause d’un événement en particulier, événement qui annonce justement la coupure entre la première et la deuxième partie du livre. Certains trouveront peut-être que la première s’avère un peu longue et peu excitante. De mon point de vue, bien qu’il est vrai qu’elle ne contient que peu d’éléments «horrifiques», sa longueur est juste assez bonne afin de bien mettre les choses en place pour la deuxième partie, folle à souhait.

La plume de Godbout se lit toute seule et son rythme est excellent grâce à son utilisation efficace de ponctuations, de changement de paragraphe ou de chapitre. Personnellement, il ne m’a fallu que trois jours pour venir à bout du récit. De plus, on s’imagine bien les liens possibles avec tous les autres tomes de la série, nous donnant encore plus envie de les lire. Je ne lis pas beaucoup de littérature horrifique, mais j’ai eu un coup de cœur ici. Déjanté, fou, trash à souhait. Merci Yvan! Bien hâte de voir ce que tu me réserves avec ta série Les Yeux Jaunes!

Prochaine critique littéraire à venir dans une semaine ou deux! Ciao!

S.R.

2 réflexions au sujet de « Critique – Cobayes : Olivier »

  1. Moi je suis une grande peureuse, j’ai le coeur sensible et j’ai adoré Olivier et Les yeux jaunes! J’ai même pas été choqué du tout j’ai même rigolé à certains endroits que ce soit dans son Cobayes ou sa trilogie. Yvan est un magicien de mots.

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