Critique – Suicide Squad


Bon, ça y est, un nouveau film DC est sorti, et voilà qu’il crée encore une fois une polémique. Les critiques sont même pires que celles de Batman v Superman, c’est quelque chose… Je me suis un peu informé avant d’aller voir Suicide Squad, et si je me fiais aux différents avis, disons que je n’allais pas passer un très beau moment… Pourtant, ça avait été la même chose avec Batman v Superman, et j’avais malgré tout bien aimé. Oui le film avait quelques défauts, mais c’était un bon film, notamment parce que Wonder Woman et Batman crevaient l’écran. Alors pourquoi ce serait différent avec Suicide Squad?!

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Oh boy… Écoutez, je suis vraiment un fan de DC. Alors oui, je m’insurge un peu contre tous ces supposés experts cinématographiques qui s’acharnent sur les derniers films DC, à commencer par Man of Steel. Sauf que là, sans être aussi radical qu’eux, je suis assez d’accord : Suicide Squad est un mauvais film. Je ne me contenterai toutefois pas de dire seulement ça, ce serait trop facile. Alors je vais procéder un peu de la même façon qu’avec Batman V Superman, c’est-à-dire une présentation générale suivie des points forts et faibles du long métrage. Attention, il y a des risques de spoilers

Je dois avouer que je n’ai pas lu énormément de comics sur la Suicide Squad (1 ou 2 seulement). Toutefois, j’ai vu le film animé Assault on Arkham, qui met en scène la team de méchants avec Batman un peu en background. Excellent film. Et, aussi, je connais bien la plupart des protagonistes du film. C’est ça, je crois, qui a fait en sorte que je me suis claqué une bonne dizaine de facepalms au cinéma. Commençons donc avec l’un des personnages les plus énigmatiques de l’univers DC, le Joker.

J’avais grand espoir en Jared Leto. Et j’ai toujours espoir en Jared Leto, en fait. Mais son Joker, ça ne marche tout simplement pas. Et ce n’est pas vraiment de sa faute! C’est celle des scénaristes et du réalisateur, qui n’ont clairement jamais rien compris du personnage. Le Joker est censé être un clown, pas un putain de gangster. Parce que oui, on a l’impression en regardant le film que le Joker est un vulgaire gangster aux allures de pimp. WTF?! À un moment dans le film, dans un flashback avec Harley Quinn, le Joker lui dit que ce qui comtumblr_inline_nndxoxqzir1tnben9_500pte, c’est le pouvoir… WHAT?! Facepalm. Pas possible de faire une plus grosse erreur avec le Joker. Il s’en fiche du pouvoir. Pour le Joker, seules deux choses comptes : le CHAOS, et Batman, sans qui il n’aurait plus autant de plaisir. Voilà, c’est tout. Et non, il n’est pas censé être amoureux de Harley Quinn. Il s’en fout complètement d’elle, combien de fois dans les comics ou les animés il l’a jeté en bas d’un building, juste parce que c’était drôle? Oui, Harley est amoureuse du Joker. Mais l’inverse n’a pas de sens. Tout ce que le Joker ressens vis-à-vis d’Harley, c’est un sentiment d’appartenance : autrement dit, il est jaloux si quelqu’un d’autre s’approche d’elle. That’s it.

Jack Nicholson avait été excellent dans le rôle du Joker, c’est lui qui s’est le plus rapproché de celui de la BD. Ledger, lui, en a créé une nouvelle version, sa version, mais elle marche à merveille. C’est un pur psychopathe qui rêve de chaos. Là, avec Jared Leto… ça ne colle pas. Oui, on sent que le personnage est dérangé, bien sûr. Son rire est même très efficace. Mais c’est à peu près tout. Le reste ne fonction11232667_864420283651072_1620588202_nne pas bien. En passant, oui j’ai aimé Nicholson et Ledger, mais personne n’a encore vraiment atteint le degré de folie du Joker des comics. Vous ne me croyez pas? Regardez par vous-même :

Oui, c’est bien ce que vous croyez. Le Joker s’est volontairement fait retirer son visage, pour ensuite se le remettre sur la gueule par la suite. Pourquoi? On ne le sait pas vraiment. Parce que c’est le Joker. On est loin des cicatrices sur les coins de la bouche. Vous pensez peut-être que je m’acharne trop sur un personnage qui apparaît genre 10-15 minutes dans le film? Oui, parce que je sais bien qu’il sera de retour dans un futur film DC, et ça me fait peur.

Harley Quinn, maintenant. Ouff… comment hypersexualiser un personnage féminin à son maximum? Vous avez un parfait exemple avec elle. C’était vraiment nécessaire? L’actrice est déjà cute à la base, pas besoin de nous montrer 95% de son épiderme. Même dans les jeux vidéo Batman, et faut préciser que le jeu vidéo est THE industrie qui sexualise le plus les femmes, eh bien eHarley-Quinn-widelle a quand même moins l’air d’une pute, et surtout agis beaucoup moins comme tel. Le jeu de l’actrice? Pas si mal, elle a quelques bons moments… sauf qu’elle essaie trop d’être drôle. Elle ne l’est pas du tout. Et on dirait qu’il faut toujours qu’elle nous le rappelle verbalement, qu’elle est folle. Arrête ça et fait des trucs de dégénérés, ça va mieux passer.

Deadshot? Nah, Deadshot n’est pas dans le film. C’est Will Smith qui est là. Will Smith qui est un papa, qui fait des trucs de Will Smith et qui fait même passer Batman pour un connard dans le long métrage. Oui, Deadshot est père dans les comics. Oui, il y a quelques bonnes scènes d’action avec lui. Mais ça ne marche pas non plus. Le moment où j’ai su que ça ne fonctionnait pas? Au moment où on lui offre de buter Harley Queen en échange de bons traitement pour sa fille et de sa liberté. Évidemment, dans le film, il refuse de la tuer. Quoi?! Depuis quand Deadshot tient à Harley Quinn? Ils sont devenus tant amis que ça, en à peine quelques heures?! Un peu n’importe quoi… Point positif par contre : le costume. Je l’ai beaucoup aimé, même si Will Smith aurait pu cacher un peu plus souvent sa face sous son masque, beaucoup trop stylé.

Les autres membres de la Suicide Squad? On s’en fout. C’est pas moi qui vous le dis, hein, c’est le réalisateur. Ils sont quasiment inutiles, et on ne sait pratiquement rien d’eux. Captain Boomerang est nul, juste un ramassis de clichés australiens. Au moins il nous a donné l’occasion de voir Flash 5 secondes. Katana, on apprend sa tragique histoire en à peine 30 secondes. Flag, il est pas mal mis en avant, sauf qu’il est inintéressant. El Diablo? Il lâche son histoire au 4/5 du film, et on le voit venir à 10000 KM qu’à la fin il va se déchaîner et montrer qu’il est hyper puissant. Aucune surprise. L’autre, Slipknot, qui grimpe partout? Lol, je vois même pas pourquoi on nous l’a présenté comme faisant partie killer_croc_by_jprart-d9t2z46du casting principal. Killer Croc? Passable, et il a été un minimum utile durant l’action. Mais son costume? Il n’est même pas plus grand que Flag et Will Smith! Normalement, juste pour qu’on se comprenne, Killer Croc mesure à peu près 10 pieds. Là, dans le film, à peine six. Ça n’aurait pas été bien compliqué, je crois, de le grandir et de le grossir un peu.

J’avoue, il reste un dernier personnage très important dont je dois parler, et que j’ai pour une fois beaucoup aimé. Il s’agit d’Amanda Waller. Ayoye. Excellent jeu de l’actrice. Waller est impitoyable, elle ne se laisse jamais marcher sur les pieds, et elle est beaucoup plus dangereuse qu’elle en a l’air. Chapeau, on n’aurait pas pu mieux l’adapter au grand écran.

Passons maintenant aux points forts et faibles, faut bien que cette critique se termine un jour!

POINTS FORTS :

  • Amanda Waller. L’adaptation est parfaite. On l’aime et on la déteste en même temps.
  • Quelques scènes d’action qui sont pas mal du tout.
  • Les costumes de Deadshot et de Katana.
  • Les apparitions surprises mais aussi très subites de Batman et de Flash.
  • Le rire dément du Joker. Même si je n’ai pas du tout aimé son adaptation, le film se portait mieux quand il était présent.
  • Le jeu de Harley Quinn, bon par moments…
  • La sountrack. J’aime le rap et je pense que ça matchait bien avec la Suicide Squad.

Oui je sais, ça fait pas beaucoup… mais je n’ai pas retenu grand-chose d’autre de bien de ce film. Passons au gros morceau, maintenant.

POINTS FAIBLES :

  • Will Smith. Pas qu’il est mauvais acteur, mais c’est trop du Will Smith, pas assez de Deadshot.
  • Le costume de Killer Croc.
  • La réalisation, qui manque cruellement d’originalité et qui est bourrée de clichés. Je pense notamment au ralenti interminable de la dernière scène de combat. Ouch.
  • L’histoire du film. Amanda crée la Suicide Squad pour se protéger contre de futurs méta-humains… Puis un des méta-humains de la Suicide Squad se rebelle, alors on envoie le reste pour l’arrêter. Autrement dit, si on n’avait pas assemblé l’escadron, on n’aurait jamais eu besoin de lui. N’importe quoi.
  • On est supposé avoir affaire avec une gang de méchants… Mais on a l’impression qu’il deviennent tous plus ou moins gentils. C’est le contraire total du principe de la Suicide Squad. En plus, les personnages essaient de nous le rappeler à tous les 20 minutes qu’ils sont méchants en le disant à voix haute.
  • La vraie «méchante» du film, l’Enchanteresse. L’actrice était bien, j’ai rien à dire. Sauf que, je ne sais pas si vous connaissez le personnage, mais cette fille pouvait détruire le reste de la Suicide Squad en moins d’une minute! Elle est suffisamment puissante pour tenir tête à Superman, ça vous donne une idée? Et là, Harley Quinn et Deadshot parviennent à la buter avec une ruse à deux balles? Ark.
  • L’humour. Ayoye, l’humour. À cause des critiques sur Batman v Superman, qu’on disait trop sérieux (moi je trouvais que c’était un bon point) les créateurs du film ont décidé de rajouter des scénettes d’humour par-ci par-là… Sauf que ce n’est jamais drôle, c’est cliché, et ça se sent qu’il y a eut des rajouts au montage.
  • Aucune, je dis bien aucune, surprise. On sait déjà tout ce qui va se passer à l’avance.
  • L’adaptation du Joker, qui est devenu un gangster avide de pouvoir et un être capable d’amour.
  • Le film ne fait aucunement progresser l’univers cinématographique de DC. On peut critique comme on veut Man of Steel et Batman v Superman, ils ont au moins eu le mérite de faire progresser l’univers. Là, zéro. L’unique progression se passe dans la scène post-crédit, et c’est vraiment presque rien.

Voilà, ça fait le tour, en gros… Si vous voulez vraiment regarder un film sur la Suicide Squad, regardez Assault on Arkham, sur Netflix, vous allez passer un bien meilleur'Batman_Assault_on_Arkham'_cover moment. Sachez que si je suis aussi déçu de ce film, c’est parce qu’il était censé nous montrer des méchants. Et les méchants, c’est la GRANDE force de DC. Même vous, très chers fans de Marvel, vous ne pouvez dire le contraire : les vilains de DC sont bien plus mémorables que ceux de Marvel. Et là, alors qu’il y avait un potentiel immense, c’est raté. On ne voit pas des méchants à l’écran, on voit des anti-héros bordeline héros. Si vous ne connaissez rien de l’univers DC et que vous n’attendez pas grand-chose de Suicide Squad, alors vous avez sûrement plus de chances d’apprécier le film que moi. Dans mon cas, j’avais hâte que ça se termine. Et c’est rare que ça m’arrive, surtout pour une production DC.

Je garde tout de même espoir pour la licence DC au cinéma, et j’ai très hâte de voir Wonder Woman et Justice League. Faut juste oublier cette erreur de parcours et espérer qu’ils changeront au moins un peu le Joker pour la suite.

Et vous, qu’en avez-vous pensé? Écrivez votre avis dans les commentaires!

S.R.

Critique – Clowns Vengeurs : Origines


J’ai eu la chance, au salon du livre de Québec, de revoir mon cher collègue Pierre H. Charron, que j’avais déjà rencontré quelques fois par le passé grâce à son excellent opus de la série Clowns Vengeurs, intitulé L’initié. Ce fut là l’occasion d’échanger sur nos récents projets et j’ai pu me procurer (avec une belle dédicace) son dernier bébé, Origines : La lignée Centuri, le plus récent tome des Clowns Vengeurs. Au cas où vous n’en auriez pas entendu parler, cette série collective (eh oui, après Cobayes, les Clowns Vengeurs!) a été lancée par Michel J. Lévesque et les Éditions Porte-Bonheur il y a de cela déjà plusieurs années. La série compte jusqu’à aujourd’hui 12 tomes avec 10 auteurs différents, et le lecteur peut les lire dans l’ordre qu’il désire, chacun racontant des histoires originales se déroulant dans l’univers imaginé par Michel J. Lévesque, c’est-à-dire un univers sci-fi/steam-punk/post-apo… Ça dépend du point de vue, en fait! Le plus important à retenir, c’est que ça relate des histoires liées à l’Ordre Odi-Menvatt, un Ordre de tueurs à gages déguisés en lugubres clowns porteurs de vengeance, d’où le surnom «Clowns Vengeurs». Si vous voulez en savoir plus sur l’univers, deux choix s’offrent à vous : lire des tomes de la série (ce que je conseille) ou encore télécharger gratuitement le ebook L’univers des Clowns Vengeurs, dont je laisse le lien ICI.

Sur ce, allons-y avec la critique du dernier roman de Pierre 🙂 .

CLOWNS VENGEURS – ORIGINES : LA LIGNÉE CENTURI

Auteur : Pierre H. Charron          OriginesCov-675x1024

Éditeur : Éditions Porte-Bonheur

Nombre de pages : 188

Prix : 15,95$

Quatrième de couverture : Une pandémie foudroyante s’étend sur le monde, obligeant la reine de Saraçan à sceller un pacte avec ses ennemis de toujours, les dirigeants du Nouveau Monde.

Une dizaine d’années plus tard, le gouvernement légitime tente de maintenir en place son régime totalitaire, mais la population se révolte, menée par des combattants formés au combat rapproché.

De chaque côté des eaux du Emmi, deux peuples luttent pour assurer leur modèle de société. À travers les années, leurs routes s’entrecroiseront et façonneront le cours de l’histoire. Mais, pour l’un des deux clans, le prix à payer sera plus grand.

Le nouveau monde se dessine, et à travers lui, le destin tragique d’une grande lignée de monarques laissera sa marque pour les générations à venir : celle des héritiers Centuri.

Critique : Vous l’aurez constaté avec ce quatrième de couverture et le titre, Pierre H. Charron nous offre avec ce roman la genèse de la série. Pour quelqu’un qui avait déjà lu 5 tomes de la série (les 5 premiers publiés) ce livre fut un vrai bonbon. En effet, non seulement on découvre ici les origines des Clowns Vengeurs, mais aussi celles de leurs ennemis jurés (les Arcurides) ainsi que celles de la désormais mythique cité de Mirage.

On part de loin, très loin. Origines : La lignée Centuri est bien évidemment le «premier tome» dans la ligne du temps de la série. En fait, ce livre, à lui seul, couvre pratiquement 4 générations, alors ne soyez pas surpris des sauts fréquents dans le temps entre les chapitres. C’est le point négatif (probablement le seul) que j’ai noté : l’oeuvre ne contenant que 188 pages, on passe peu de temps sur chaque personnage, et des personnages, il y en a pas mal. Cela fait en sorte que, dans certains cas, on a un peu de peine à s’attacher à ceux-ci. Néanmoins, ce rythme soutenu apporte un effet positif : ça se lit tout seul. Je n’ai noté aucune longueur, chose rarissime dans un roman à la sauce «sci-fi», et c’est une particularité de la série : on privilégie le suspense et l’action aux longues descriptions de l’univers. En fait, cet univers, on se l’imagine très aisément de toute manière.

Pierre H. Charron

Pierre H. Charron 

Pierre H. Charron maîtrise très bien les rouages de ce monde, et je n’ai pas de doute qu’il a eu du plaisir à écrire cette genèse : ça se sent quand on le lit.

Le récit est divisé en de nombreuses parties, principalement à l’aide de sauts dans le temps, mais aussi à cause du fait qu’on suit divers personnages séparés. Leurs intrigues sont toutes plus intéressantes que les autres. On se demande, même en connaissant bien les autres tomes de la série, comment cela va finir. Et je n’ai pas été déçu. Le final du roman (et par final, je parle des 30 dernières pages) est carrément succulent. J’ai adoré. L’action et les rebondissements s’enchaînent sans cesse, impossible d’interrompre la lecture. Même si je me suis douté de la toute fin du livre, j’en étais tout de même ravi, puisque je ne voyais pas d’autre façon pour finir avec brio cette histoire. Je te lève mon chapeau, Pierre, créer la genèse de cet univers n’a pas dû être facile, mais tu as réussi ton défi.

Je ne suis pas certain que je suggérerais à quelqu’un n’ayant jamais lu un livre des Clowns Vengeurs de commencer avec cet opus. Il y a quelques clins d’œil savoureux qu’il ne comprendrait assurément pas, quoique cela n’est pas la fin du monde non plus. Il ou elle finirait par les comprendre plus tard… Mais débuter avec L’initié serait une bonne introduction 😉 . Dans tous les cas, je ne peux que conseiller la lecture de ce livre à tout fan de suspense, de complots politiques ou encore de science-fiction.

Je finis cet article avec la liste des cinq autres tomes de la série que j’ai lus auparavant. Ils valent tous la peine d’être lus! (Avec les liens vers les pages Facebook des auteurs!)

L’initié, par Pierre H. Charron

Valse macabre, par Guy Bergeron

Concertos pour Odi-Menvatt, par Michel J. Lévesque

La volonté d’Odi, par Mathieu Fortin

Les couloirs de l’éternité, par Jonathan Reynolds

Bonne lecture à tous!

S.R.

Critique – Cobayes : Olivier


Après la lecture de Comment j’ai appris à tuer, pourquoi ne pas poursuivre dans ma lancée et débuter un roman qui relate aussi la déchéance morale d’un jeune de ma génération? Toutefois, le tout se déroulera dans un contexte complètement différent. La populaire série Cobayes est une série collective, c’est-à-dire que ses 7 tomes sont écrits chaque fois par un auteur différent et peuvent se lire dans l’ordre désiré par le lecteur. C’est donc le tome Olivier, par Yvan Godbout, qui est aussi publié aux Éditions ADA, que j’ai choisi pour démarrer la série.

COBAYES : OLIVIER

Auteur :  Yvan Godbout       cobayes_olivierlres

Éditeur : Éditions de Mortagne

Nombre de pages : 324

Prix : 19,95$

Quatrième de couverture : Mon souhait le plus ardent : vaincre la tourmente.J’en ai marre. Marre de mes cicatrices qui attirent le regard de tous et qui, paradoxalement, éloignent celui de mes parents. La mort de mon frère jumeau ne m’a pas que rendu invisible à leurs yeux, elle a également provoqué chez moi d’importants troubles anxieux. Au fil des années, la tourmente s’est nichée dans mon esprit. J’ai peur qu’elle ne s’y soit installée pour toujours.

À dix-huit ans, je devrais avoir d’autres ambitions que de devenir fou, non?

Je veux changer de vie. Fuir ce foyer où déambulent une mégère, un salaud, un vieux beagle dépendant affectif et un fantôme qui cherche sans cesse mon attention. Mais surtout, je veux guérir. Je crois avoir trouvé la solution. En fait, c’est plutôt la solution qui m’a trouvé…Un simple cerne de café sur une page de journal, et le tour était joué.

Critique : Très difficile de parler de ce roman sans en dévoiler des éléments clefs. Je tenterai donc d’être le plus bref et concis possible.

Tout d’abord, il faut savoir qu’on n’a pas affaire ici à un thriller. Olivier, comme tous les autres tomes de la série Cobayes d’ailleurs, est un roman d’horreur. À tous ceux qui ont le cœur sensible, je vous suggère de passer votre chemin ; la première partie vous plairait sûrement, mais la deuxième pourrait tout à fait vous traumatiser. Godbout n’échappe à pratiquement aucun tabou lié à la violence, et ce, pour le plus grand plaisir du lecteur fan d’horreur. La description des scènes les plus terribles sont marquantes et très «cinématographiques», juste assez pour qu’on les conserve bien en mémoire.

Yvan Godbout

Yvan Godbout

L’évolution du personnage principal, Olivier, est marquante. Elle se fait brutalement à cause d’un événement en particulier, événement qui annonce justement la coupure entre la première et la deuxième partie du livre. Certains trouveront peut-être que la première s’avère un peu longue et peu excitante. De mon point de vue, bien qu’il est vrai qu’elle ne contient que peu d’éléments «horrifiques», sa longueur est juste assez bonne afin de bien mettre les choses en place pour la deuxième partie, folle à souhait.

La plume de Godbout se lit toute seule et son rythme est excellent grâce à son utilisation efficace de ponctuations, de changement de paragraphe ou de chapitre. Personnellement, il ne m’a fallu que trois jours pour venir à bout du récit. De plus, on s’imagine bien les liens possibles avec tous les autres tomes de la série, nous donnant encore plus envie de les lire. Je ne lis pas beaucoup de littérature horrifique, mais j’ai eu un coup de cœur ici. Déjanté, fou, trash à souhait. Merci Yvan! Bien hâte de voir ce que tu me réserves avec ta série Les Yeux Jaunes!

Prochaine critique littéraire à venir dans une semaine ou deux! Ciao!

S.R.