Comme je vous ai expliqué dans le précédent article, vendredi le 27 septembre a eu lieu un afternoon tea à la Délégation générale du Québec à Londres avec leurs représentants et tous les assistants de langue provenant du Québec habitant maintenant au Royaume-Uni. Incertain d’y aller au départ, je me décide finalement quelques jours avant… et d’hésiter comme ça m’a coûté un bras… 67 fucking livres sterling pour un aller-retour Hull-Londres, sans compter les trajets de métro que je devrais probablement prendre… C’est l’équivalent d’environ 110$ canadiens, juste pour vous donner une idée. Oh et en passant, j’ai une «railcard» qui me donne 33% de rabais sur les trains. Imaginez si je ne l’avais pas. La bus, c’est peut-être de la merde sur roues, mais c’est tellement plus économique.
Johannes vient me porter à la station de Hull et je quitte l’endroit à 8h25 du matin. Y a pas grand-monde là.
Cette fois, je n’hibernais pas pendant la vérification des tickets. Le trajet s’est passé sans encombres. Enfin!
J’arrive à Londres vers 11h30. Le tea est seulement à 15h30, alors j’ai le temps de visiter un peu. La dernière fois que j’étais à Londres, j’avais seulement vu une station de métro et la gare Kings Cross accompagné de 70 livres de bagages… ça donne pas vraiment une belle image de la ville.
Je peux soit prendre le métro pour me rapprocher de la délégation du Québec, soit m’y rendre à pied. Google calcule que ça prendra 50 minutes, alors la décision s’est vite prise : je vais marcher. Tout d’abord, dès que je sors de Kings Cross, je vois un superbe bâtiment devant moi qui n’est autre que la St-Pancras station. Sincèrement, Kings Cross fait pitié à côté d’elle, surtout de l’extérieur.
J’avais une carte de Londres sur moi, mais je n’en ai pas vraiment eu besoin. Les indications pour les noms des rues sont toujours aussi merdiques (en Europe les nids de poule sont rares, mais crisse que leur système d’affichage de noms des rues est pourri…) mais il y a des cartes géantes à environ tous les 800 mètres qui nous montrent où on est et de quoi ont l’air les alentours. Je marche, je marche… et c’est beau. C’est bondé de monde, il y a des automobiles partout, mais c’est beau. Y a pas une calisse de poubelle dans les rues, et pourtant elles demeurent hyper propres. Non mais faut vraiment qu’il y en ait très peu, des poubelles, pour le remarquer à chaque fois qu’on en voit une alors qu’on n’a même pas besoin de jeter quoi que ce soit.
Après une quinzaine de minutes, je vois ça :
C’est le British Museum qui est devant moi. Il est gargantuesque. J’hésite à y pénétrer, sachant que je vais vouloir tout voir et tout lire. Ça serait bin le boutte du boutte si j’arrivais en retard à mon rendez-vous alors que j’avais plus de 3h30 de lousse. Je n’arrive pourtant pas à y résister, mais je me jure de n’y aller qu’en éclaireur : j’y retournerai de toute façon pendant les vacances de Noël avec mes parents. Je gravis les marches et remarque que d’entrer est gratuit. Il y a simplement tous pleins d’énormes vases où on suggère de faire un don de 5 livres au musée. J’suis pauvre, alors fuck off.
Puis, je tombe sur une relique que je ne m’attendais pas du tout à voir ici : La pierre de Rosette.
La photo est pourrie à cause de la vitre, mais aussi parce qu’il y a trop de monde autour d’elle. J’ai dû attendre 10 minutes pour faire ce cliché sans qu’il y ait 10 000 asiatiques postés devant tentant de prendre la meilleure photo possible (ce n’est pas un commentaire raciste, c’était vraiment comme ça!!! Et puis, j’adore les asiat’). Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, la pierre de Rosette, dites-vous que c’est… une genre de pierre traductrice. Il y est inscrit un texte en trois langages différents, dont en hiéroglyphes. En fait, sans cette fameuse pierre, on ne saurait toujours pas déchiffrer l’écriture des anciens Égyptiens.
Aux alentours, il y a tout plein de statues et de monuments de l’Égypte antique. Il y a des zones qui sont attribuées à certains siècles de l’Histoire, d’autres à certains peuples… il y en a même une attribuée à l’art de l’horlogerie! Trop de choses attiraient mon attention, je devais foutre le camp de là avant d’y être piégé et vouloir y passer l’après-midi. Je me suis donc donné un but : aller voir rapidement les momies à l’étages, puis redescendre et poursuivre mon chemin vers la Délégation. Malheureusement, la plupart des momies dont la mystique Cléopâtre étaient toujours dans leurs sarcophages (je voulais voir des cadavres dégueux, moi…) mais il y en avait bien une ou deux d’exposées, la plupart de leurs bandages n’ayant pas été retirés pour ne pas traumatiser les enfants.
Comme promis, je fiche le camp de là. Encore une quinzaine de minutes de marche et voilà que je me retrouve dans le Chinatown de Londres. Même si c’était réellement le bordel tellement il y avait du monde, j’ai adoré. Avoir eu faim, je me serais volontiers arrêté pour bouffer à l’un des petits restos chinois. Encore plus loin, je trouve un magasin appelé Forbidden Planet. Clairement mon genre. BDs, comics, romans, séries tv, films, gadgets, objets de collection (bon ça par contre c’est pas vraiment mon truc)… l’ambiance me plait. Le sous-sol ressemblait au comicbook store de Big Bang Theory, pour ceux qui connaissent. Fan fini de Sherlock Holmes, je trouve un coffret contenant les 4 romans et les 56 nouvelles du plus grand détective au monde (arrêtez avec votre Batman, s’il n’avait pas un sou en poche il pourrait foutre que dalle) et l’achète donc tout de suite, ainsi qu’un superbe livre portant exclusivement sur le professeur Moriarty. Le tout m’a coûté une vingtaine de livres.
Je ne continuerai pas à décrire tout ce que j’ai vu sur mon chemin… bah ouais, je l’avoue, ça me tente pas. Muahahaha 😛 Il y a trop de choses à dire et à décrire! Par contre, je peux bien vous partager une ou deux photos :
Puis, finalement, je vois ceci de l’autre côté d’une rue :
My god. Aucune idée pourquoi, mais j’étais trop heureux de revoir ce drapeau. Question d’attachement, je suppose.
Par contre, il n’était que 14h, alors je décide d’aller boire quelque chose à un petit café situé tout près. À l’intérieur, 3 superbes serveuses aux allures latino qui attendent que je leur donne ma commande… mais crisse que je comprenais rien à ce qu’elles disaient. Ayoye que l’accent espagnol mélangé avec l’accent british, c’est quelque chose. Fallait vraiment que je regarde les chiffres inscrits sur la caisse pour comprendre combien je leur devais. J’ai même commandé un ostie de gros muffin sans faire exprès. Good job Simon.
Enfin, je retourne à la Délégation. La secrétaire parle français (of course) et ça fait du bien. Je suis le premier arrivé par contre, alors je m’assied et commence à lire Sherlock Holmes en attendant les autres. Une vingtaine de minutes après, plusieurs Québécois aux visages familiers entrent, dont Merss et Claudia. Trop content de les revoir! Une fois tous ceux qui étaient censés être présents (ou presque) là, on monte à l’étage où nous attendent des représentants de la Délégation, des pâtisseries et tout plein de trucs à boire. Je ne vous raconterai pas vraiment ce qui s’y est passé, mais je dois préciser que Merss et notre autre chum Serge ont carrément tout bouffé ce qui se trouvait devant eux… et devant les autres :-P.
On se sépare ensuite en plus petits groupe, puisque nous ne dormions pas tous chez la même personne (les assistants travaillant à Londres ont gentiment accepté d’héberger ceux venant d’ailleurs pour la nuit). On était censés se rejoindre après avoir déposé nos bagages et avoir soupé à un bar en ville… ça a bien entendu lamentablement tchoké.
Ce fut un mal pour un bien. À la place, on a pu aller à un pub appelé le British Princess qui coûtait pas mal moins cher que la plupart des clubs situés en plein milieu de Londres. Malgré le fait que nous n’étions que 9-10 au lieu de 16-17, c’est pas le fun qui a manqué. Le barman me fait goûter à une superbe bière anglaise blonde. Je me dis qu’il faut absolument que je retienne son nom pour une autre fois… et bien entendu quelques heures plus tard j’avais oublié. N’étant pas un club, le bar ferme à minuit. Une courte, mais méchante belle soirée. C’est fou comme on s’entend bien, toute la gang. Je sais déjà qu’ils vont me manquer lorsque je retournerai à Anlaby.
Le lendemain matin, Samantha, l’assistante qui m’a hébergé, m’accompagne jusqu’à Kings Cross. C’est assez loin, mais on décide de ne pas prendre que le métro, de faire aussi un bon bout à pied pour profiter de la ville, étant donné qu’on avait encore quelques heures devant nous. Notre route fut moins remplies de trucs impressionnante que celle que j’avais empruntée la veille, mais tout de même, ce fût super agréable et bien moins «crowded». Pas un clodo à l’horizon non plus! On est passé juste à côté du zoo de Londres. Ça aurait été super d’y aller, mais on n’avait pas assez de lousse que ça. On arrête manger un truc. Ce qui est super ici, contrairement au Québec, c’est que c’est hyper facile de trouver des genres de fast-food santé. Et non, Subway, ça compte pas pen toute.
On arrive une heure d’avance à Kings Cross, alors on s’assoit pour discuter. Je n’avais pas emmené mes souliers de marche… mes pieds = patates pilées moisies. Ça m’apprendra à «préférer le style au confort». Samantha, elle, a l’air encore super en forme et va continuer à marcher à travers la ville une fois que je serai parti. Oui, elle avait l’avantage d’avoir des bottes de marche, mais maudit que je me sentais moumoune pareil :-P.
Mon train arrive. Je remercie Samantha pour tout.
C’est plate de savoir que je ne pourrai revoir les autres assistants avant un bout, mais je sais que d’autres belles choses m’attendent dans mon coin de pays… reste que c’est dommage quand même. Une gang de québécois dans un pub anglais, c’est quelque chose de vraiment plaisant. Il va falloir refaire ça un jour.
Ouais, c’est sûr qu’on va se refaire ça.
S.R.