Prologue de RÉDEMPTION 2 : Le perceur de coeurs


SOUHAIT EXAUCÉ

 

Est-il possible qu’une personne mérite de mourir?

         Certains diront «non», qu’on ne peut en aucun cas se donner le droit de vie ou de mort envers autrui. D’autres répondront plutôt «oui» à condition que la personne en question ait commis des gestes immondes tels que des meurtres de masse, des crimes de guerre… certains pensent même que le simple fait de volontairement assassiner quelqu’un devrait être passible de la peine capitale.

         Mais qu’en est-il de ceux qui font à répétition des actes illégaux un peu moins graves, un peu moins dramatiques aux yeux de l’opinion publique? Qu’en est-il de ceux qu’on nomme les récidivistes? Vous savez, ceux qui vendent de la drogue, ceux qui en consomment sans pouvoir se contrôler, ceux qui enlèvent des innocents dans l’espoir de recevoir une rançon, ceux qui volent les honnêtes citoyens, ceux qui se prostituent, ceux qui agressent sexuellement… On ne parle pas ici des individus qui ont pu commettre une, deux, voire trois fois une erreur dans leur vie et qui, après avoir payé leur dette envers la communauté, tentent de toutes leurs forces de s’en sortir, de changer et de ne plus jamais recommencer! Non, on parle ici de ceux qui, même après s’être fait intercepter par les forces de l’ordre et être allés en zone de détention des dizaines de fois n’ont absolument rien appris et répètent leurs activités malsaines. Quel sort devrait-on leur réserver?

         Devrions-nous poursuivre tel quel, comme si de rien n’était? Les prendre un jour sur le fait, les envoyer en prison sur le dos des contribuables, les relâcher puis les laisser commettre de nouvelles infamies? Quel système stupide et inefficace.

         Pour que l’on puisse vivre dans une meilleure société, ces…«entités» nuisibles doivent disparaître.

         Sachez, mes très chers concitoyens, que…

Je suis la solution à ce problème.

 

Le perceur de cœurs

 

 

 

Danny Vermette est une merde. Une vraie merde. Un rebus de la société, un déchet. Personne ne l’aime et personne ne l’aimera, c’est comme ça. Il faut dire qu’il l’avait bien cherché. Déjà à l’âge de 13 ans, il fréquentait les pires endroits de la ville et entretenait des relations avec les autres ordures de Trois-Rivières. Il ne tarda pas à vendre de la cocaïne et de la marijuana à ses potes pour le compte d’un gang, puis pour lui-même après quelques années. Des jeunes adolescents devenaient vite dépendants, particulièrement à la coke, puis subissaient d’importants troubles de santé qui allaient les poursuivre toute leur vie, mais à quoi bon s’en soucier? Danny faisait de l’argent et ne ressentait pas le besoin d’aller à l’école. D’autant plus qu’à la maison, c’était l’enfer…

Son alcoolique de père battait sa petite sœur pendant que sa paumée de mère regardait le tout sans réagir… Danny se sentait bien mieux à escroquer les jeunes dans la rue! Ses parents divorcèrent plus tard (premier acte ne serait-ce qu’un poil courageux de sa mère), mais cela ne l’empêcha aucunement de poursuivre ses activités lucratives. Après avoir quitté le foyer de sa mère, devenue dépressive jusqu’à l’os, il vagabondait dans les rues, toujours à vendre ses pourritures… puis à les consommer.

Il en fut rapidement accro. C’était difficile à croire, mais Danny devenait encore plus désagréable et méprisable qu’auparavant. Puisqu’il achetait beaucoup de marchandise à plusieurs trafiquants mais ne faisait aucun profit avec parce qu’il consommait la moitié de la came prévue à la vente, les dettes l’avaient vite submergé. Il avait bien emprunté du fric à sa sœur pour se sortir deux ou trois fois du trouble, mais dû au fait qu’il ne la remboursait jamais, elle avait décidé de ne plus le contacter. Depuis, Danny avait pu s’en sortir avec certains dealers en leur offrant des services de toutes sortes, mais l’un d’entre eux n’en pouvait plus et ne désirait que lui trouer la peau… c’était Ben. Ben allait le retrouver un jour ou l’autre, Danny le savait. Il essayait pourtant encore de survivre en consommant, en arnaquant et en trainant là où il le pouvait.

Un après-midi, par un après-midi pluvieux d’octobre, il avait rencontré un chic type dans une ruelle, près du centre-ville. Le gars possédait de la bonne came à vendre et ne semblait pas connaître la «superbe» réputation de Danny. Celui-ci en profita donc et lui donna rendez-vous le soir-même dans un motel situé à une dizaine de minutes de là en voiture.

Il s’était installé dans la chambre la moins chère de l’établissement et avait pris le temps de se préparer pour la rencontre, synonyme de «sniffer» quelques lignes de cocaïne, question d’être bien éveillé au moment de la transaction. Il était 23 heures quand on avait frappé à sa porte. Pas le moindrement stressé ou soucieux (c’était assurément dû à la drogue) Danny s’était levé de son lit parsemé de poudre blanche et s’était avancé afin d’ouvrir la porte à son invité.

Quelque chose de spécial se produisit par la suite. Danny Vermette était, pour la première fois depuis longtemps, surpris. Il fut tout d’abord surpris que son contact porte une cagoule noire. Il fut surpris que celui-ci, d’un geste rapide et dépourvu d’hésitation, lui tranche littéralement la gorge à l’aide d’un poignard acéré. Il fut surpris de voir son propre sang jaillir sur les murs de la chambre. Il aurait aussi été surpris de se voir tomber raide mort sur le plancher, le nez encore meurtri par les cochonneries que contenait sa coke, s’il n’eut été déjà décédé. Il n’avait pas eu le temps de voir son assassin s’abaisser sur lui pour lui découper la poitrine et lui percer à maintes reprises le cœur.

Au moins, Danny n’avait plus de problèmes de dettes.

Départ pour le Royaume-Uni


Il y a quelques semaines de cela, j’ai appliqué à un programme gouvernemental pour devenir assistant de langue française au Royaume-Uni, soit, pour ceux qui ne le savent peut-être pas, en Angleterre, en Écosse, en Irlande du Nord ou au Pays de Galles. J’avoue que j’avais grand espoir d’être choisi, mais je n’avais aucune idée de mes chances. J’ai donc participé à des entrevues de groupe et à une entrevue individuelle. Un mois plus tard, j’apprend que je suis pris!

Donc, de septembre 2013 à mai 2014, je serai au Royaume-Uni en tant qu’assistant d’un professeur de français. Je ne sais pas encore exactement où, ni à quelle école, mais je le saurai en juin. Le plus génial, c’est que je ne travaillerai pas plus de 18 heures par semaine, ce qui fera en sorte que j’aurai énormément de temps pour voyager, dessiner et écrire!

Il est certain que ce blogue me servira de journal lorsque je serai là-bas… J’hésite encore à vous faire connaître tous les détails du voyage ou bien en profiter pour bâtir un énième projet de publication… «On verra ben!»

J’peux vous avouer que… j’ai hâte en crisse. J’vais avoir toute la misère du monde à bien me préparer pour l’aéroport, pour me trouver un logement qui ne comprendra pas une collocation avec des grosses bibittes, pour pas me perdre dans les transports en commun… Mais bon, on va vite finir par en rire!

D’ici là, je vais essayer d’apprendre à aimer le thé et je vais m’acheter un chapeau haut de forme.